Monsieur Sarkozy, vous devriez présenter vos excuses à l’ensemble des démocrates
Dans une entrevue accordée à une partie de la presse quotidienne régionale, vous avez estimé que nous, démocrates, nous avions les mêmes préoccupations que les électeurs de Madame le Pen. Vous avez ainsi cherché à établir un lien entre notre courant de pensée et un parti situé à l’extrémité de l’échiquier politique.
Comme l’a dit aujourd’hui François Bayrou, je trouve moi aussi offensant ce parallèle. En effet, je savais déjà que la politique conduit à dire et écrire d’incroyables âneries, mais il me semblait que la mauvaise foi avait des limites. Confondre l’humanisme démocrate avec le repli identitaire nationaliste est fort de café. Confondre notre attachement européen avec la fermeture des frontières défendu par Mme le Pen et par vous, relève du mensonge pur et simple. Etablir un lien entre notre souhait de redresser les finances du pays et le programme économique délirant d’une poignée d’illuminés n’est pas mieux.
Monsieur le Président, vous êtes en mauvaise posture dans les sondages et vous le savez. Pour cela, vous êtes prêt à tous les sacrifices, y compris à draguer des gens qui vous auraient reconduit dans votre pays d’origine s’ils avaient été au pouvoir. On flirte ici avec l’ignoble. Prenez garde à ne pas perdre votre âme dans ce combat. Non pas qu’elle m’intéresse, mais c’est l’avenir de notre pays qui est en jeu.
