Blog démocrate en roannais

Une nouvelle fois le mouvement démocrate que nous aimons, a échoué. Avec un score ridicule lors du premier tour des législatives, le Centre pour la France est renvoyé dans les limbes de ces tentatives de coups de communication qui n’auraient jamais dû exister.

Aujourd’hui, pavoisent celles et ceux qui rêvent depuis des semaines, des mois, voir des années, de construire ou reconstruire une UDF alliée à un des côtés de l’échiquier politique, ce côté variant en fonction de la personne qui avance cette idée.

Personnellement, je viens d’un de ces bords, en l’espèce le PS. Je sais les ravages et les inepties que peuvent causer les luttes internes de pouvoir. Jusqu’à friser le ridicule ou l’abject. C’est pourquoi je ne pourrai jamais revenir dans cette mascarade absurde.
Pour autant, la droite ne m’inspire aucune aménité non plus. Les pseudos-centristes de l’UMP qui ont systématiquement rampé devant le Président Sarkozy, y compris lorsque celui-ci a fait les pires déclarations, comme lors du discours de Grenoble, ne m’inspirent que dégoût.

Ceci, sans parler du clientélisme qui règne en maître à droite comme à gauche.

J’ai rejoint l’UDF en 2004. F. Bayrou affirmait alors avec fermeté son indépendance vis-à-vis de l’UMP. J’ai cru en lui, malgré les nombreux cadres qui semblaient penser que ce n’était qu’une posture. J’ai dû lutter en interne pour m’imposer face à des centristes habitués à n’être que de droite. La campagne de 2007 fut une apothéose de cet esprit d’indépendance et de liberté à l’égard de ces deux familles politiques françaises qui étouffent la démocratie et font le lit des extrêmes avec un cynisme débordant.

Malheureusement, le succès ne fut alors pas au rendez-vous, même s’il s’en fallut de peu.

S’ensuivit le parcours que tout le monde connaît. Les échecs s’enchaînèrent, faute pour le parti d’avoir su se structurer, faute aussi pour le national d’imposer une réelle ligne politique à tous les adhérents, à commencer par les cadres.

Aujourd’hui nous nous retrouvons, hagards, sur un champ de ruine. Quelques personnalités luttent encore, bien qu’on puisse douter de la fiabilité de l’engagement de certaines (cas Artigues notamment).
C’est dans ce contexte que je lance un appel à tous les démocrates pour qui l’indépendance reste le maître-mot. Rassemblons-nous et ne nous laissons pas disperser par la masse de ceux qui voudront retourner s’abriter dans l’un ou l’autre camp. Construisons tranquillement et sereinement le mouvement de demain, de manière sereine et réaliste.

Oui notre programme est ambitieux.

Oui nous allons être minoritaires longtemps

Oui une voie centriste sera possible dans le futur comme elle l’a été en 2007.

Oui il est nécessaire de prendre le temps de construire un véritable mouvement, et pas seulement une structure dont l’objet n’est que de préparer la présidentielle.

Oui il est nécessaire d’avoir une discipline de parti à tout niveau. Certaines décisions peuvent être discutables et discutées. D’autres ne peuvent l’être lorsqu’il s’agit du positionnement politique d’un mouvement.

Oui, pour exister de façon durable dans le champ politique, il sera nécessaire d’être absolument indépendants de l’UMP et du PS.

Oui, nous devons montrer qu’il existe un salut ailleurs que dans les extrêmes.

Oui, nous ne devons pas lâcher notre idée de moralisation de la vie publique.

Oui, nous devons être des vigies en matière de saine gestion des deniers publics.

Oui, il sera possible de remporter de nouveaux combats politiques grâce à une assise territoriale plus marquée et plus proche de la population.

Oui, il est important de penser la politique, mais il est également important de comprendre que nos concitoyens ne s’y intéressent qu’occasionnellement.

Oui, avec vous, le courant démocrate ne mourra pas.

Je compte sur vous. Vous pourrez compter sur moi pour continuer de défendre sans relâche ces idéaux.