Le vote Marine n’est pas LA solution
Alors que le second tour de la présidentielle va avoir lieu dimanche prochain, le débat politique se focalise sur l’électorat de Marine le Pen, comme si on découvrait son existence suite au résultat du 22 avril. Pourtant, il y a 10 ans déjà, ce même front national se qualifiait pour le second tour de la présidentielle, au nez et à la barbe des socialistes.
Depuis, rien n’a changé. Les grands partis, les PPP Partis Provisoirement Principaux comme le rappelle régulièrement François Bayrou, n’ont pas modifié leur comportement. Ils continuent d’accueillir en leur sein des élus dont l’exemplarité peut être facilement remise en question. Ils montrent au quotidien leur appétit sans limite pour le pouvoir. Ils protègent leurs intérêts au lieu de penser à ceux du peuple de France, à cette classe moyenne déclassée au fil des années. Ils font preuve de clientélisme et oublient systématiquement les mêmes catégories populaires.
Dès lors, comment s’étonner de voir le Front réaliser de tels scores?
On devrait plutôt être surpris que nos compatriotes se limitent à manifester leur mécontentement et leur dégoût de cette manière.
Que faut-il faire? Le vote Le Pen est-il la solution pour remettre en cause l’ordre établi en France et stopper ces injustices qui irritent le peuple?
Le vote pour le Front National ne résoudra rien. En effet, partout où ils ont géré des collectivités, la catastrophe a été au rendez-vous. Ils ont mis en difficulté des villes, multiplié les actions aux frontières de la légalité, voir carrément sombré dans l’illégalité en mettant en place des traitements inégaux, en favorisant des particuliers au détriment d’autres, ou en recrutant de nombreux agents supplémentaires, ce qui affecte les recettes à moyen terme.
On n’ose imaginer ce qui se passerait si Madame Le Pen arrivait un jour au pouvoir : copinage au plus haut sommet de l’Etat, détournements de fonds pour servir des proches, …
Vous aurez remarqué que je n’évoque pas là l’idéologie de ce mouvement afin de ne pas partir dans des choses éloignées des préoccupations de nos compatriotes.
Pour moi, comme pour beaucoup d’autres, la solution est de renverser la table en faisant appel à un courant de pensée qui n’a jamais eu l’occasion d’être majoritaire, les démocrates. Avec le programme que proposait François Bayrou à la présidentielle, nous avions la possibilité d’enfin moraliser la vie publique avec une date fixe et des mesures concrètes. Nous avions la possibilité de redonner au travail sa valeur, tout en préservant notre mode de vie et les acquis sociaux qui nous protègent. Nous avions également la possibilité de faire la chasse aux abus et de remettre ainsi sur pied les finances de notre pays, ce qui permettait à moyen terme d’alléger nos impôts, ceux que paient la classe moyenne.
Malheureusement, cela n’a pas été le cas le 22 avril. Tout espoir n’est pas perdu. Les législatives auront lieu le 10 et le 17 juin prochain. Elles seront l’occasion de faire le choix d’une majorité parlementaire pour notre pays pour les 5 années à venir. Je compte sur la classe moyenne pour voter suivant son intérêt et barrer la route d’un côté à une droite pour qui elle n’est qu’une variable d’ajustement et de l’autre à une gauche qui ne s’en est jamais préoccupée.
Commentaires
Par SAY Silvère, le 2 mai, 2012
Bonjour,
Comme indiqué à plusieurs reprises sur ce même blog, je voterai blanc ou nul dimanche prochain. Je n’approuve ainsi ni le discours de Sarkozy, pour bon nombre de raisons que je partage avec vous, ni pour autant celui illusoire de Hollande. Celui-ci nous conduira au gouffre s’il tente d’appliquer son programme de fausses promesses.
Cordialement,
Silvère
Peut-on accepter qu’un Président de la République inscrive son discours et son action dans la violence?
Un Président, un candidat Président doit être le fédérateur d’une politique de rassemblement, notamment dans une période de crise comme celle que nous connaissons actuellement en France et en Europe.
Nicolas Sarkozy ne cesse d’invectiver ceux qui ne pensent pas comme lui.
Son action ne vise qu’à diviser les français : « le vrai travail » … Mais où se trouve le travail pour les 2 900 000 chômeurs français?
Pense-t-il sérieusement à sortir la France de la crise? Comment serait-ce possible sans un changement des esprits, des manières de faire?
Il est si dépourvu de stratégie qu’il en vient à confondre AUTORITE et AUTORITARISME, qu’il en oublie même le principe de base d’une explication de son action.
Il est si démuni de perspective politique qu’il se montre en permanence sur la défensive : « personne ne m’aime » !!! ou agressif pour tenter de justifier sa violence.
Nous avons besoin d’un Président apaisant, calme, réfléchit. Nous n’avons pas besoin d’un président girouette, excité, énervé qui utilise le mensonge en permanence.
Sarkozy n’est que dans la réaction :
– un accident le samedi, une loi le lundi !
– un accident le dimanche, une loi le mardi !
Combien de lois sur l’immigration?
Combien de lois sur les récidivistes?
Dans son intervention de Toulouse, ce dernier dimanche avant le second tour des présidentielles, Nicolas Sarkozy a enfilé le costume d’un militant du Front National.
Combien de fois a-t-il employé le mot « frontières »? 100 fois? 200 fois? je n’en sais rien mais ce mot a été dans chacune de ses phrases.
Nicolas Sarkozy a le devoir de s’adresser à tous les électeurs français, comme François Hollande le fait également.
A la différence de ce dernier, Sarkozy ne s’adresse pas à eux en tentant de les convaincre avec son programme; il s’adresse à eux en empruntant les thèmes des dirigeants du Front National.
Comment peut-il en être arrivé là?
Comment un électeur de François Bayrou pourra-t-il voter Sarkozy au second tour?
Sarkozy a fait le pari que de marcher dans les pas de Marine Le Pen lui permettra de récolter plus de voix au second tour qu’en s’adressant aux électeurs de Bayrou.
C’est son choix stratégique.
J’aurai mal à vivre dans la France que Sarkozy nous propose. Plus d’Europe, plus d’Erasmus pour les étudiants, plus d’échanges internationaux. Restons chez nous, fermons nos portes et nos fenêtres.
Quid du travail ! C’est l’étranger qui est responsable du chômage.
Allez, au revoir Nicolas.