Ce que dit la Chambre régionale des comptes sur le pôle de loisirs
La Chambre Régionale des Comptes a publié le 20 décembre dernier un rapport sur la gestion financière de la ville de Roanne au cours de la période 2002-2010. Ce document analyse notamment le déroulement de l’opération « pôle de loisirs », fleuron du bilan de Monsieur Nicolin, alors Maire de Roanne.
A la lecture de ce document, on constate ainsi que la contribution de la ville de Roanne est passée de 5,9 millions d’euros représentant 42% du coût du projet initial à 18 millions d’euros, représentant 73% du coût final ! Si la chambre ne pointe pas d’illégalités en la matière, elle met ainsi en exergue la mauvaise préparation de ce projet et la mauvaise gestion de sa mise en œuvre. Les coûts supplémentaires sont dus à une hausse de la participation d’équilibre de l’opération, passant de 3 millions à 8,5 millions, à l’achat d’ouvrages et la participation au financement du multiplexe qui n’étaient pas prévus initialement ou à des travaux supplémentaires à la charge de la commune.
Le pompon vient des subventions pour lesquelles Monsieur Nicolin escomptait récupérer 1,7 millions d’euros et dont il n’a perçu que 800 000 euros.
S’il en était encore besoin, ce document démontre clairement que l’UMP n’a pas su gérer correctement des projets ambitieux pour la ville de Roanne. La CRC démontre notamment que le retard pris dans l’opération (le projet avait été lancé en 2002 et n’a été exécuté qu’entre 2006 et 2008) a considérablement fait grimper la facture, sans que les roannais soient clairement informés des conséquences sur le budget communal.
Enfin, le fait de ne pas avoir réussi à encaisser les subventions escomptées, ne peut que laisser rêveur. Le FISAC, au titre duquel ces fonds étaient demandés, est géré directement par les ministères via les services préfectoraux. A aucun moment pendant cette période, la France n’a été gouvernée par la gauche. Par conséquent, on peut légitimement dire que toutes les portes étaient ouvertes pour le député-maire UMP de Roanne à Paris. Comment a t’il pu passer à côté de 900 000 euros de subventions ?
La Voix des Roannais interpelle ouvertement Monsieur Nicolin sur ce bilan et estime qu’un mauvais gestionnaire ne doit pas être reconduit à la tête d’une collectivité, quelle qu’elle soit.