un candidat courtisé
Alors que François Bayrou n’avait jamais caché son intention d’être candidat à la présidentielle, son « oui » clair, net et sans bavure jeudi dernier sur TF1 face à Claire Chazal a permis à la microsphère médiatique de faire le buzz autour de lui.
Alors que la campagne venait de subir les soubresauts de l’accord EELV-PS et que l’UMP n’a toujours pas officiellement désigné son candidat pour l’année prochaine, le créneau était tout trouvé pour notre ami béarnais. Cela lui a permis de réaffirmer son indépendance tant à l’égard de la gauche que de la droite. Il a aussi pu disqualifier purement et simplement l’accord de tambouille électorale passé entre le camp de M. Hollande et celui de Mme Joly, en dénonçant la façon inconsidérée qu’ils avaient eu de mettre au placard le droit de veto de la France à l’ONU, là où les commentateurs n’avaient vu que la polémique stérile sur le MOX. Enfin, il a pu esquisser devant plusieurs millions de spectateurs ses pistes de solution pour la France, tant en matière de redressement des comptes publiques qu’en matière de production dans notre pays.
Suite à ce petit évènement médiatique, on murmure qu’il lancera officiellement sa campagne dans les 10 prochains jours à Paris, puis qu’il enchaînera avec 2 meetings, l’un à Pau, l’autre dans le Nord, avant la trêve des confiseurs. Personnellement, j’attends désormais avec impatience début 2012 son projet détaillé pour la présidentielle. La reconquête de l’outil industriel sera, à n’en point douter, un de ses curseurs, de même que la remise sur les rails des finances de notre pays. A cela s’ajouteront sans doute des volets institutionnels pour moderniser le fonctionnement de notre République, ainsi qu’un volet social et une véritable vision européenne.
Reste à savoir si la tourmente économique permettra à la campagne présidentielle de se dérouler dans un climat serein.
